Lame de fond
L’angoisse de me retrouver dans une masse de gens sans visage.
J’étouffe.
Et je repense au monde d’avant pourtant proche devenu inaccessible.
Toutes ces surfaces grouillantes de dangers potentiels, oserais je encore les toucher sans me désinfecter les mains?
Savoir que mon travail est considéré comme non essentiel pour la bonne marche de la société actuelle est une chose.
Le vivre en est une autre.
L’extérieur devient une zone dangereuse.
Comment quitter cet endroit si sûr qu’est mon appartement?
En temps normal l’argent que je gagne permet de financer le fait que je puisse travailler.
M’échapper de la réalité grâce au virtuel tout en prenant le risque d’une déconnexion douloureuse en renouant avec le réel trop anxiogène.